aziatisch brons

Envoûtant bronzes d’Asie

Dans sa nouvelle exposition, le Rijksmuseum d’Amsterdam accueille une impressionnante quantité de trésors orientaux. L’histoire du bronze y est contée par le biais d’objets et de rituels raffinés au service du divin. L’historien de l’art Ching-Ling Wang nous en présente sept.

TEXTE: Belinda Visser

Dans sa nouvelle exposition, le Rijksmuseum d’Amsterdam accueille une impressionnante quantité de trésors orientaux. L’histoire du bronze y est contée par le biais d’objets et de rituels raffinés au service du divin. L’historien de l’art Ching-Ling Wang nous en présente sept.

Depuis une dizaine d’années, les bronzes asiatiques de la collection du Rijksmuseum fait l’objet d’études scientifique et historiques. Une équipe de conservateurs s’est penchée sur les techniques de fabrication de ces objets, du Pakistan au Japon. Ching-Ling Wang, conservateur de l’art chinois au Rijksmuseum, en fait partie. D’importantes découvertes sur la propagation de l’art et de l’artisanat ont ainsi pu être réalisées : « La technique de la fonte du bronze s’est développée distinctement dans l’ouest, le sud-est et l’est de l’Asie, engendrant des singularités marquantes, tandis que l’iconographie se développait en parallèle sur le continent. L’influence entre ces cultures qui travaillent le bronze s’est exercée par le biais de la diffusion des religions – le bouddhisme entre autres – et par les voies commerciales telles que les Routes de la Soie. » Le travail du bronze – un alliage de cuivre et d’étain aux propriétés avantageuses qui le rendent plus dur que le cuivre pur et qui fond à une faible température – est sans doute originaire de l’ouest de l’Asie. Cet artisanat s’est ensuite répandu vers la Méditerranée, la Chine et d’autres pays asiatiques. Pour rendre leur récit attrayant, les conservateurs ont réuni 75 chefs-d’œuvre, dont la plupart jamais montrés aux Pays-Bas, avec entre autres quantité d’œuvres empruntées à des musées d’Asie, des États-Unis et d’Europe.