zijde silk roads

La soie: trésor universel

Découverte en Chine, la soie s’est répandue dans le monde entier, estimé tissu de prestige et objet précieux de commerce, comme en témoigne l’exposition Silk roads qui s’ouvre ses portes à Londres. L’occasion de vous présenter un choix de soieries, anciennes ou plus récentes, d’Orient et d’Occident.

TEXTE: Anne Hustache

Découverte en Chine, la soie s’est répandue dans le monde entier, estimé tissu de prestige et objet précieux de commerce, comme en témoigne l’exposition Silk roads qui s’ouvre ses portes à Londres. L’occasion de vous présenter un choix de soieries, anciennes ou plus récentes, d’Orient et d’Occident.

La soie est une fibre protéique naturelle que fabriquent de nombreux papillons et certaines araignées. Mais, pour en faire des tissus, seul le cocon produit par la chenille (ver à soie) du bombyx du mûrier est utilisé pour la sériciculture, et celui du ver à soie tussah (plusieurs espèces de chenilles du genre Antheraea) pour la soie sauvage. Les premières traces biomoléculaires de tissus de soie ont été trouvées en Chine, dans des tombes datant de 8500 avant notre ère. Toutefois, le premier exemple existant d’un tissu en soie tissé est un fragment daté de 3630 avant notre ère, également exhumé en Chine. Il fut utilisé pour envelopper le corps d’un enfant. La production de soie est restée longtemps majoritaire en Chine, mais elle s’est parallèlement répandue dans toute l’Eurasie. Et puis, vers l’Europe et bien au-delà, via les ‘‘routes de la soie’’. Comme cherche à le démontrer l’exposition de Londres : plutôt qu’une seule route commerciale, les routes de la soie étaient constituées de réseaux superposés reliant des communautés à travers l’Asie, l’Afrique et l’Europe, du Japon à la Grande-Bretagne, de la Scandinavie à Madagascar. Avec la soie comme commun dénominateur, ces routes furent aussi le vecteur d’échanges culturels, religieux et politiques.