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Les multiples facettes du Bouddha

En décembre, Lempertz proposera à la vente deux statues tibétaines. Maria Borshchevska, experte en art asiatique : « C’est comme une échelle qui descend du Ciel ».

TEXTE: Ben Herremans

Une brève histoire du Tibet ? Question plutôt contradictoire aux yeux de Maria Borshchevska, experte en art asiatique chez Lempertz, et qui rend toute réponse impossible. Cela ne l’empêche toutefois pas d’avoir un avis : « Selon une légende locale, le peuple tibétain serait le fruit d’une union entre un singe et une diablesse. Diverses ethnies de la région se sont ainsi mélangées, à partir de la Préhistoire. Le premier royaume fut constitué au VIIe siècle. C’est à cette époque que l’écriture tibétaine a vu le jour et que le bouddhisme s’est propagé sous l’influence de la Chine voisine. Le royaume se désagrégea ensuite au fil des siècles. Aux Xe et XIe siècles, la deuxième émergence du bouddhisme marque un nouveau tournant. D’éminents maîtres, encore vénérés à ce jour, s’installent en provenance d’importants cloîtres et écoles bouddhistes indiens. Le Tibet tombe ensuite sous la domination mongole, entre 1250 et 1360, puis obtient pour la deuxième fois son indépendance, au XIVe siècle, avec l’arrivée de la dynastie Ming en Chine. Loin de toute turbulence politique, le pays vit dans une paix, une stabilité et une expansion relatives. La croyance bouddhiste se répandt et le nombre de cloîtres augmente. Les œuvres des XIIe au XVIIIe siècles sont les plus recherchées. »