Jules Wabbes : du bon grain et de l’ivraie

Une petite dizaine d’années après la grande rétrospective que lui consacrait le palais des
Beaux-Arts de Bruxelles, il est temps de remettre les pendules à l’heure quant aux problèmes d’attribution liés au travail de Jules Wabbes. Marie Ferran-Wabbes, historienne de l’art spécialiste reconnue de l’œuvre de son père, seule habilitée à délivrer des certificats d’authenticité et à confirmer le pedigree des pièces proposées à la vente, celle-ci veille farouchement à la pérennité de l’œuvre de celui qui fut son époux pendant
quatorze ans et incite les collectionneurs à la plus grande défiance. Elle se désole
toujours que « nombre de salles de ventes belges, bruxelloises notamment, écoulent
encore une quantité considérable d’objets qu’elles attribuent à Wabbes, alors qu’on
pourrait au mieux les qualifier de ‘‘genre de Wabbes’’. Bien souvent, il s’agit de faux
grossiers ou de meubles réaménagés, de bricolages à base d’éléments signés. »