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Le timbre de collection

Autrefois très populaire, la collection de timbres-poste est désormais réservée aux passionnés et connaisseurs dont certains n’hésitent pas à ouvrir larges les cordons de leur bourse pour les pièces les plus rares.

TEXTE: Gilles Bechet

Autrefois très populaire, la collection de timbres-poste est désormais réservée aux passionnés et connaisseurs dont certains n’hésitent pas à ouvrir larges les cordons de leur bourse pour les pièces les plus rares.

Les prix record établis en maison de vente pour certains timbres de collection très rares ne donnent qu’une idée partielle d’un marché qui s’est stabilisé, à l’abri des spéculateurs, au profit de collectionneurs qui peuvent trouver leur bonheur dans des budgets très divers. Pourtant, en un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, la collection de timbres-poste fut celle de Monsieur tout le monde.

NOUVEAUX CLIENTS

Dans les années 1980, la rue du midi, à Bruxelles, avec ses dizaines de marchands était leur paradis. On y achetait des timbres à la pièce, un catalogue sous le bras et de l’autre la liste soigneusement annotée des pièces les plus recherchées. Pierre Kaiser, expert AIEP de la maison Williame, fondée par son grand-père en 1925, est le dernier survivant de cet âge d’or : « Nous étions les premiers, nous serons probablement les derniers. » Entretemps, le marché a bien changé : « Je ne vends pratiquement plus en magasin. J’ai choisi la voie de la vente aux enchères parce que je trouve que c’est plus clair. Si leurs propriétaires ne veulent pas les vendre aux enchères, je peux les leur acheter. » Si la Maison Williame a organisé, dès sa création, des ventes aux enchères en salle, aujourd’hui tout se fait désormais en ligne : « Il n’y a plus de présence physique, mais il y a de nouveaux clients qui émergent. On a multiplié les contacts à travers le monde.